vendredi 17 novembre 2017

Pourquoi j'ai voulu allaiter mes enfants ?

Le sujet de l'allaitement fait souvent polémique dans la population féminine. Il y a celles qui revendiquent le fait de pouvoir allaiter en public ; celles qui veulent être libres de choisir le biberon sans être culpabilisées ; celles qui veulent allaiter plus d'un an sans être regardées de travers comme trop "protectrices" ; celles qui veulent sevrer bébé pour reprendre tranquillement le travail ; et celles qui ne voudraient pas sevrer mais ne trouvent pas de solutions...

Avertissement sur cet article sur l'allaitement

J'ai pris le parti d'allaiter mes enfants. Je ne parlerai donc pas de celles qui veulent donner le biberon. C'est un choix personnel que chaque maman devrait pouvoir faire en toute liberté, sans jugement, sans critique.
Mais voilà, qu'on allaite ou pas son enfant, on se retrouve forcément assaillie de mille remarques. Plus ou moins encourageantes, bienveillantes, critiques, désobligeantes, culpabilisantes...
Cet article se veut bienveillant et il n'est que le fruit de mes expériences ; il n'est nullement un jugement pour celles qui ont choisi de ne pas allaiter ou qui n'ont pas pu. Et même si votre choix a été d'allaiter, vous pouvez ne pas être d'accord avec ce que je vais écrire : chaque maman et chaque enfant sont différents.

(c) Crédit photo NR Photo - Nicolas RAVINAUD

Vérités sur le lait maternel

Il est le seul lait parfaitement adapté au nouveau-né. Malgré toutes les recherches scientifiques du monde, personne n'a jamais réussi à reproduire les bienfaits du lait maternel. Jamais ! Les laits infantiles premier âge existent sous de très nombreuses formules pour les bébés qui régurgitent, qui ont des coliques, qui sont allergiques ou intolérants à la protéine de lait de vache... mais aucun ne fournit les anticorps qui permettent à bébé de se soigner de tous les petits rhumes qu'il attrape. Le lait maternel est naturellement protecteur.
De plus, il est le seul lait à varier selon les heures de la journée et selon l'âge de bébé. Il varie même pendant la tétée : le lait de début de tétée est très sucré et fluide pour fournir à bébé de l'eau et de l'énergie rapidement. Puis le lait devient gras : si bébé a faim, il poursuit sa tétée car c'est ce "deuxième lait" qui est le plus nourrissant. Les mamans qui ont déjà tiré leur lait voient bien comment il est composé : après quelques heures, le gras remonte et fait une couche épaisse sur le dessus du biberon, tandis que le petit lait, plus fluide, se dépose au fond.
De même, les quantités varient afin de s'adapter aux besoins : on a souvent plus de lait le matin aux aurores qu'en milieu de journée. Tout est normal ! Il s'agit de réhydrater bébé après la nuit notamment.

Utilisations annexes du lait maternel

Le lait maternel est tellement bien adapté que vous pouvez l'utiliser pour de nombreuses applications autres que de nourrir bébé : appliqué en compresses sur les fesses de bébé pendant 1 ou 2H dans la couche, il va aider à soigner les rougeurs. Il peut être injecté en pipette dans le nez de bébé pour le nettoyer et guérir les petits rhumes. Il peut être ajouté dans l'eau du bain pour garder la peau de bébé douce et bien hydratée. Il peut servir, sur un coton, à nettoyer les yeux de bébé...
Et si vous vous dites que vous n'en avez pas assez, ce sont juste quelques millilitres (2 à 5 ml pour le nez ou les yeux). Pour le bain, ce peut être du lait qui avait été tiré pour être bu mais qui a été réchauffé, qui est passé au congélateur... et que bébé n'a pas voulu. Plutôt que de le jeter, voilà une façon de le réutiliser pour ne rien gâcher. Je sais à quel point une goutte est une goutte quand on prend le temps de tirer !

(c) Crédit photo NR Photo - Nicolas RAVINAUD

Lait maternel à la demande

Contrairement au lait artificiel, le lait maternel peut et doit être bu à la demande, lorsque l'enfant a faim et réclame. Et même lorsqu'il ne réclame pas... Il faut se dire que pendant 9 mois, votre bébé a été nourri par le cordon ombilical, 24H/24. Alors une fois sorti, difficile de comprendre qu'on ne mange que toutes les 3H !
Alors qu'on recommande de donner le lait artificiel toutes les 3H (ou d'espacer les biberons d'au moins 3H), le bébé allaité peut téter toutes les heures si ça lui chante. Et même moins : le lait maternel se digère très vite.
Et mieux : plus votre bébé tétera, plus vous produirez de lait ! C'est ça le principe de la tétée "à la demande". Votre lactation s'adapte aux besoins de votre tout petit. S'il réclame toutes les heures, c'est qu'il a besoin. Ce ne sont pas des caprices ; il ne vous prend pas pour une tétine non plus. Il peut avoir des périodes où il va dormir 4 ou 5H et des périodes où il va réclamer toutes les 30 minutes. Souvent le soir et en début de nuit. C'est très fatigant, mais je trouve que c'est si naturel...

L'allaitement apporte bien plus que de la nourriture

La tétée donne confiance à votre bébé. Elle lui permet de vous avoir avec lui, contre lui. Il se sent protégé. Même s'il hurle, chouine, gémit... Rien ne remplace une maman dans les premières semaines et les premiers mois de vie de votre tout-petit. Et son éveil sensoriel en est favorisé : toucher, goût, odorat... Ce que vous mangez ou buvez, fait varier le goût de votre lait.
Plusieurs études montrent également que les bébés allaités auraient un développement cognitif plus rapide, qu'ils seraient davantage protégés contre les allergies, l'obésité et le diabète.Pour la maman, il préviendrait des cancers du sein notamment et permet de libérer des hormones qui diminueraient le risque de baby-blues.
Et il est gratuit : faites des économies ! ;-)


(c) Crédit photo NR Photo - Nicolas RAVINAUD

lundi 6 novembre 2017

Mort Point final, un polar de Frank Klarczyk à lire au plus vite !

Mort point final est le dernier roman publié de Frank Klarczyk, en mai 2017. J'ai eu l'occasion de l'acheter à Périgueux, lors de la séance de dédicaces de Frank. Polar dont il m'avait déjà parlé lorsqu'il était en train de l'écrire, l'année précédente... "L'histoire d'un prof qui pète un plomb", m'avait-il laissé comprendre. Il ne m'en fallait pas plus pour être intriguée !


Entrée en matière perturbante

Et je n'ai pas été déçue ! En effet, dès la première page du livre, on peut lire "un extrait du message laissé par Lise BONNAFOUS, professeur de mathématiques à Béziers, qui s'est donné la mort par le feu le 13 octobre 2011. dans la cour de son établissement." Cela met tout de suite dans l'ambiance... Âmes sensibles, s'abstenir !
Le lecteur est ensuite plongé dans un récit double : l'un au présent, l'autre au passé. Car il y a deux histoires qui se mêlent : celle du prof qui a pété un plomb, mais aussi cet attentat qui promet tout autant de surprises.


Un huis-clos avec Stephen King

Quelle n'est pas ma surprise de découvrir ensuite, qu'enfermé dans sa classe avec ses élèves qu'il séquestre, ce prof de français (toute ressemblance avec moi-même n'est que fortuite...) affectionne particulièrement Stephen KING ! Mieux, son livre de prédilection est mon polar préféré : Marche ou crève ! Et non content de citer l'auteur, le livre, et d'expliquer à ses élèves en quoi consiste le roman, il va passer aux travaux pratiques : la dictée de la mort. Là où les marcheurs doivent avancer coûte que coûte, jusqu'au dernier, ses élèves vont devoir écrire une dictée sans faute, sous peine d'être éliminés. Écris (sans faute) ou crève. Une version revisitée qui me plaît !
Sans parler du choix du texte de la dictée : La Divine Comédie de Dante. Tout en plaçant, l'air de rien, une référence au film Seven de David Fincher ! Vraiment Frank, je pourrais croire que tu as écris ce livre juste pour moi !

Un dénouement plutôt vif

Non, je ne vais pas révéler la fin...
Néanmoins, après un petit passage à vide aux deux tiers du livre, parce que l’enquête piétinait, et moi aussi, la fin m'a laissée sur une impression très positive. Moi qui aime le suspense, les fins terribles et grandioses, j'ai été servie ! Si j'avais vu venir un certain nombre de pièges sur "qui est qui ?" (mon imagination est plus tordue que ce que la plupart des auteurs osent écrire...), le dénouement, vif et incisif, m'a donné un goût de trop peu ou de "à quand la suite ?" Forcément, Les Crocs de la Corrèze, avec ses 456 pages, avaient laissé des traces...
En somme, ce fut une petite lecture très rafraîchissante pour le week-end de la Toussaint. ;-)